Comme beaucoup d'autres pays, le Maroc lutte contre l'impact du changement climatique. L'an dernier, des pluies tardives ont réduit la production céréalière de 70%. Les Marocains doivent donc trouver des solutions rapidement. Un projet porte ses fruits, et c'est un projet qui s'appuie sur un savoir-faire chinois.
De nouvelles techniques d’irrigation stimulent la culture céréalière
Seetat est à 2 heures au nord du lieu de la conférence environnementale à Marrakech. Mais pour ces visiteurs, ce voyage en vaut la peine... car on peut y découvrir un projet qui pourrait révolutionner l'agriculture au Maroc.
Les céréales sont à la base de l'alimentation au Maroc - mais leur production est menacée. C'est une culture qui nécessite de la pluie et la pluviométrie baisse chaque année. Le Maroc doit tirer le meilleur de chaque averse. Et ce qui se fait ici est une solution pratique à ce problème.
SAAD ZAGHLOUL
Administrateur de la province de Seetat
Ministère marocain de l'Agriculture
"L'agriculture dépendant de l'eau de pluie est le plus gros problème au Maroc et il va le devenir pour l'ensemble de la région. Nous avons perdu de grandes quantités d'eau que nous récupérions habituellement grâce aux pluies."
Les producteurs de céréales utilisent une technique connue sous le nom d'encemencement direct.
Cela signifie qu'ils n'ont plus besoin de labourer quand ils plantent.
Donc quand il pleut, il y a davantage d'eau qui est retenue près des racines.
C'est une technique très répandue en Chine -- en seulement 20 ans, la Chine a développé l'encemencement direct jusqu'à couvrir 7 millions d'hectares.
Des fonctionnaires et des agriculteurs marocains ont été reçus en Chine pour y apprendre l'art de l'encemencement direct.
MOUFAOUID HAMAT
Agriculteur
"En Chine l'attention est portée à la sécurité alimentaire. C'est une aspect clé que nous avons découvert pendant notre voyage."
Les résultats à Seetat sont encourageants. Pendant les années humides, les récoltes sont 50% plus élevées qu'avec l'encemencement traditionel, et 100% plus élevées pendant les années sèches. Et les coûts de production sont 25% moindres.
Le gouvernement marocain c'est associé avec le mécanisme de financement relatif aux changements climatiques de l'ONU pour financer le projet Seetat - et à trois autres sites qui sont tous des réussites.
Le programme désormais est de déployer l'encemencement direct dans tout le pays...
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